23 Mars au 4 Avril – * BUMPIT-AGAIN* – Télécom & Management SudParis – 14h à 19h (Sauf Dimanche 29 Mars)
Installation vidéo
Bertrand Planes
L’installation BumpIt ! (dont le nom est inspiré d’un terme utilisé pour simu- ler du relief en images de synthèse) utilise exclusivement les techniques gra- phiques mises en œuvre pour la génération d’univers virtuels. Après avoir privé un objet de ses qualités de surface (ses textures) en le repeignant en blanc, un projecteur vidéo, unique source lumineuse, les lui restitue virtuel- lement. Bertrand Planes propose un procédé permettant de simuler du relief par application d’ombres portées sur une surface : l’esthétique et l’histoire d’un mobilier, d’une voiture ou d’autres éléments du quotidien évoluent devant nos yeux par une illusion d’optique. Présenté notamment au Festival Nemo puis à Nuit Blanche 2008, et lors du Circuit Eclectique #03, BumpIt ! est sys- tématiquement renouvelé par l’artiste qui crée in situ une proposition inédite. Bertrand Planes, né en 1975 à Perpignan, vit et travaille à Paris. Il a étudié à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs et à l’École supérieure d’art de Grenoble. Il détourne les objets et les pratiques usuelles afin de révéler de nou- velles fonctionnalités. Son travail résulte souvent de la combinaison de deux uni- vers étrangers qu’il s’évertue à connecter. Critique sur les technologies et les sciences, son travail recourt cependant souvent à l’outil informatique et à la collaboration de scientifiques.
23 Mars au 16 Mai – * Sans Titre * – Théâtre de l’Agora – 14h à 19h (Sauf les Dimanches & Lundis)
Installation (in situ) nylon et lumière
Florence Carbonne (Résidence d’artiste Siana 2009)

Florence Carbonne produira un environnement poétique composé de nylon et de lumière conçu in situ. La monumentalité du dispositif, inhérente à la démar- che de l’artiste, trouvera à l’occasion du festival Siana un terrain propice. Florence Carbonne remarquée, notamment au Québec, pour ses impression- nantes installations interroge la notion d’étendue spatiale en soumettant le spectateur à une expérience sensible. L’artiste quadrille l’espace avec une matière immatérielle : la lumière. Le public est invité à déambuler dans cet espace pour inventer un parcours singulier. L’économie de moyens (lumière, fil de nylon), la référence implicite aux lois de la perspective euclidienne admise en Occident et la suggestion d’une autre profondeur créent une intense sensation de vertige. Cet environnement numérique sans électroni- que dégage immédiatement une atmosphère poétique, une sorte de flux dont les fils lumineux seraient les terminaisons nerveuses et le public l’énergie en libre circulation. Texte : N. Charlet Florence Carbonne vit et travaille à Toulouse. Diplômée de l’École supérieure des beaux-arts d’Angoulême, elle a également étudié à l’École nationale des arts décoratifs de Limoges et à l’Université de Toulouse le Mirail. Membre co-fonda- teur du collectif toulousain Alaplage, elle a réalisé pendant près de dix ans au sein de ce groupe de nombreuses expositions en France et à l’étranger.
23 Mars au 4 Avril – * Rhizomes * – Théâtre de l’Agora – 14h à 19h (Sauf Dimanche 29 Mars)
Photographies Christophe Luxereau
Entre publicité et image de mode, les photographies de Christophe Luxereau semblent délicieusement osciller, faisant foisonner le luxe de détails et d’élé- ments esthétiques qui caractérisent ces deux genres. Les femmes y sont bel- les, les cadrages précieux et la mise en scène soignée. Elles semblent évoluer dans un monde de design gracieux et facile, aux lignes délicatement épurées. Il ne reste pour élément d’incongruité que ces objets zoomorphes immergés dans les univers artificiels que présentent ces photographies retouchées à l’extrême. D’après un texte d’Agathe Attali Après des études d’art classique en peinture (École des Beaux-Arts) et en archi- tecture (génie civil), Christophe Luxereau se consacre à la photographie à partir de 1986. Il travaille l’image numérique dès 1995 pour développer le thème de la relation à la machine électronique. La mode, qu’il côtoie de façon profession- nelle, lui inspire des hybridations entre design et haute couture. Son travail porte ainsi une réflexion sur l’idée de la beauté artificielle véhiculée par la publicité cosmétique et de luxe. [www.luxereau.com] 23 Mars au 4 Avril – * I Just don’t Know * What do with myself –Télécom & Management – 14h à 19h (Sauf Dimanche 29 Mars)
Installation interactive
Grégory Chatonsky

I Just Don’t Know What to Do with Myself est une série de dispositifs sur l’em- preinte digitale. L’empreinte est une image que chacun d’entre nous porte sur soi. Elle est considérée depuis 1877 par les pouvoirs politiques, policiers et médicaux comme une image vraie qui permet de savoir qui est qui. À la dif- férence du visage, c’est une image profonde, incrustée, ineffaçable et dis- crète puisqu’elle est sous les doigts. Avec I Just Don’t Know What to Do with Myself il s’agit de détourner cette identification et de faire de l’empreinte l’origine d’une transformation impré- visible. La biométrie n’est pas considérée comme une technique d’identifica- tion mais de différenciation. Une image ni vraie ni fausse mais simplement en mouvement. Une installation interactive permet au visiteur de scanner son empreinte digitale et de voir l’image de celle-ci évoluer au cours du temps. Grégory Chatonsky a étudié la philosophie à l’Université de la Sorbonne et obtenu le Mastère Multimédia de l’ENSBA. Il a pris part à de nombreux projets solo et col- lectifs en France et à l’étranger. Parallèlement il a fondé en 1994 le collectif de net artistes incident.net. Le travail de Grégory Chatonsky interroge notre relation affective aux technologies, met en scène les flux dont notre époque est tissée et tente de créer de nouvelles formes de fiction. En France son travail est représenté par la galerie Numeriscausa. [http://gregory.incident.net] 23 Mars au 4 Avril – * La petite église de la sécurité * – Télécom & Management SudParis – 14h à 19h (Sauf Dimanche 29 Mars)
Installation Interactive
Philippe Langlois

Une nouvelle histoire et biographie de chacun est désormais écrite par le mail- lage électronique contemporain de capteurs, de réseaux et de fichiers. Cette biographie reste invisible et inconnue pour son sujet-même, automatique, sans regard critique ou analyse personnelle, sans droit sur elle pour celui qu’elle traque, suit et documente. Dans l’église de la sécurité, tout le dogme sécuritaire est transposé à travers le détournement technologique des symboles catholiques de ce type de lieu : Confessionnal en ligne, Vitraux vidéos, Crucifix avec capteurs RFID, Bible « RTFM » réécrite pour l’ère technologique, Index de l’église bannissant les logiciels open source et protecteurs de vie privée, vidéo de l’Eucharistie lors de l’implant d’un « Verichip » et la caméra devenant l’œil de dieu voyant tout et partout… Une inquiétante mascarade où les nouveaux apôtres de la Sécurité viennent prêcher la bonne surveillance auprès des croyants ou des non- croyants venant visiter l’église. Philippe Langlois est un artiste-hacker du collectif /tmp/lab basé actuellement à Vitry-sur-Seine. [www.tmplab.org] 23 Mars au 4 Avril – * Tempo* – Mairie d’Evry – 14h à 19h (Sauf Dimanche 29 Mars)
Installation audiovisuelle et web Marie-Julie et Luiza Jacobsen
Tempo propose de souligner la relation de l’homme à son environnement par la contemplation de la nature. Tempo est composé d’une mosaïque de cieux. Ces fragments d’images sont obtenus à partir de webcams installées dans le monde entier. C’est la mise à jour des webcams qui donne la respiration de l’œuvre et c’est le déplacement des images sur le planisphère virtuel qui la fait se mouvoir. Tempo a été présenté lors de Nuit Blanche 2008 dans la piscine de la tour Montparnasse. Marie-Julie Bourgeois a 26 ans, elle est diplômée du Master Nouveau Média (ENSCI) et a suivi la formation de l’Atelier Processing à Main d’œuvre ; elle vit à Paris et a réalisé des clips et des vidéos dans le cadre d’expositions collectives (Galerie Dialogos, la Nuit des Musées…). Luiza Jacobsen a 25 ans et a d’abord suivi une formation dans le design avant de s’intéresser aux nouveaux médias et de suivre le cursus de l’ENSCI. Elle a débuté sa carrière au Brésil comme designer puis comme directrice artistique d’agences et de galeries de design. [www.tempo-project.blogspot.com]