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Filipe Vilas Boas 

Artiste qui examine avec humour nos temps hypermodernes, Filipe Vilas-Boas développe une critique satirique de la notion de progrès technologique tout en cultivant sa propre poésie analogique et numérique. Ses installations, vidéos et performances mêlent IA et DIY, robotique et philosophie, sociologie et littérature, astronomie et musique. Filipe Vilas-Boas est un artiste né au Portugal en 1981. Il vit et travaille à Ivry. Artiste conceptuel jouant de la porosité entre les mondes IRL et URL, ses créations combinent récupération, détournement et nouveaux médias. Il explore en particulier les accès et les excès du numérique et tente d’en matérialiser les implications éthiques et esthétiques.
Artiste autodidacte, sa pratique a débuté en 2008 avec des interventions en réseau dans l’espace public. La même année, il commence à exposer entre autres à la FIT Freie Internationale Tankstelle à Berlin. Dès 2014, il participe à Nuit Blanche avec une voûte céleste interactive au sein de l’église Saint-Eustache. En 2015, il présente sa première exposition personnelle à la galerie Flaq à Paris et participe au Musée Passager. Son travail a été souligné au sein de deux éditions du livre Portuguese Emerging Art en 2018 et 2019. Il expose aujourd’hui régulièrement ses oeuvres en France et à l’international.

Dernièrement, ses installations, vidéos et performances ont été mises à l’honneur dans divers événements artistiques et numériques comme la Conférence Internationale sur l’Intelligence Artificielle à l’UNESCO ou la Semaine de la langue française et de la Francophonie ou encore à la Biennale Siana, la Biennale Némo au CENTQUATRE et au Musée des Arts et Métiers, aux Teatros del Canal à Madrid, au ADAF à Athènes, au Share à Turin, à la galerie Zaratan, au MAAT Museum à Lisbonne, au CCBB Belo Horizonte au Brésil et au Tate Modern à Londres.

Filipe Vilas-Boas, devenant un habitué des « Déjeuners numériques » du réseau de Siana, il a lancé la réalisation d’un nouveau projet avec un enseignant-chercheur, spécialiste de l’interaction multi-agent : « La ligne rouge » consiste en une augmentation technologique d’une longue barrière de sécurité́ formée par plusieurs potelets ; l’objet, initialement inerte, se voit ici conférer la possibilité́ de réagencer sa forme en fonction des informations qu’il perçoit : limites de l’espace à gérer, absence ou présence d’êtres humains ou non-humains… Avec le laboratoire de ce chercheur nous avons débuté une recherche de financement qui a abouti à la constitution d’une équipe de production qui s’est mis au travail à l’automne 2020.

Dans le même temps, nous avons souhaité valoriser l’avancement de ce projet en produisant une exposition rétrospective du travail de l’artiste, dans le même cadre que Raphaëlle Kerbrat -celui d’Exoplanète Terre-, à la Galerie Césaria Évora à Évry en novembre 2021. Cette résidence et les collaborations au sein d’Exoplanète Terre, ont conduit à une présentation de son travail en amont de l’exposition, au Musée des Arts & Métiers du CNAM à Paris.

Création : “La Ligne rouge” est une limite infranchissable qui ne cesse d’onduler tel un ver monumental et qui inspire incongruité et insécurité à la bonne circulation du public. Géré par un ordinateur central, le dispositif fait la police de l’espace public en interdisant et en disant à chacun.e où mettre les pieds.
avec Guillaume Hutzler et Naima AitOufroukh-Mammar chercheurs associés du Laboratoire IBISC (Université d’Évry).

Raphaëlle Kerbrat

Artiste plasticienne et doctorante au sein du programme Sciences, Arts, Création, Recherche de l’Université Paris Sciences et Lettres (SACRe – PSL), à l’École des arts décoratifs, dans le groupe Reflective Interaction d’EnsadLab, le laboratoire de recherche de l’École des arts décoratifs.
En tissant un dialogue entre arts, sciences et technologies, Raphaëlle Kerbrat s’attache à rendre visible l’imperceptible. Son travail a eu l’occasion d’être présenté au sein de plusieurs expositions collectives, notamment au Lieu unique (2016), au 64e Salon de Montrouge (2019) et à la 71e édition de Jeune Création (2021), au Cnam (2020) ou encore à la Cité internationale des arts (2018). Son travail a également fait l’objet d’une exposition personnelle, « Paysages Immatériels », présentée par SIANA à l’A.N.A.S. en 2021.

Résidences de création et rétrospectives monographiques d’artistes Raphaëlle Kerbrat, doctorante à l’EnsadLab, sa thèse de recherche est « Le poids des données, pour une approche matérielle et sensible des données » , sous la direction de Samuel Bianchini, HDR, Enseignant- chercheur & Directeur du groupe Reflective Interaction à l’EnsadLab et de Pierre Kerfriden, HDR, Chargé de Recherche, Centre des matériaux, MINES ParisTech, sur le site d’Évry-Corbeil. Travaillant entre Paris et Évry, nous avons imaginé des formes intermédiaires de restitution de ses recherches, des projets d’expositions, des rencontres avec des classes de design dans un lycée (PACTE) ou à une université d’été de la Chaire arts-sciences… Nous avons vu éclore une artiste dont la production d’oeuvres s’est décuplée, des oeuvres d’une grande sensibilité écologique et d’une grande poésie ; misant sur ce talent révélé, nous avons proposé au réseau Exoplanète Terre qu’une exposition autour d’une dizaine de ses œuvres récentes soit l’un des temps forts de notre évènement régional commun en novembre 2021.

Création : “Espace de transfert” autour de 3 œuvres : Bug Antenna, Bulbes et Transflorae.
L’espace prélève l’«information» qui la traverse et rend visible l’oscillation des flux par la dimension du son, de la lumière et du mouvement. Cette chorégraphie de l’invisible, vise à̀ traduire l’activité́ hertzienne de l’espace d’exposition en temps réel.
Doctorante à l’ENSAD, autour d’une thèse « Le poids des données »avec  Pierre Kerfriden (Mines Paris Tech) et David Bihanic : [reflectiveinteraction.ensadlab.fr/david-bihanic]

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