Enjeu du séminaire
Si la large diffusion des technologies de l’information et de la communication participe à une mutation culturelle et sociale de nos sociétés, les enjeux multiples de l’ère numérique invitent à explorer cette mutation en sollicitant des champs disciplinaires variés issus des sciences humaines et sociales, ainsi que des sciences de l’ingénieur ou du design.
Dans le cadre de ce séminaire, nous nous donnerons pour tâche d’inscrire les innovations technologiques dans une perspective de « longue durée » en les interrogeant dans leurs fondements culturels et en identifiant l’imaginaire qui les sous-tend. Il s’agira ainsi de faire émerger les forces motrices et structurantes qui ont cours dans nos sociétés hypermodernes. Quelles sont par exemple les représentations individuelles et collectives des technologies aujourd’hui? Sur quoi se fondent-elles ? Comment les discours sur les technologies, par les choix des images et des mots (connotés), orientent le devenir d’une innovation et l’appropriation des usagers ? Y investissent-ils une dimension symbolique ? A quoi rêvent les usagers ? Nous insisterons par là sur le fait que l’analyse de l’imaginaire d’une société permet de saisir les fondements de son rapport à la technologie. Cet imaginaire social s’exprime notamment à travers des productions culturelles diverses (« culture » au sens large) : littérature, cinéma, productions télévisuelles, publicité, médias de masse, vulgarisation scientifique etc. Il fait écho à des récits et à des images que tous les individus d’une culture ont en commun.
Les enjeux des technologies se situent donc également au niveau des images, de la mémoire mythique. Mais ayant trait à l’individu, à l’intime, tout autant qu’à l’environnement, à l’espace, à l’information, les technologies appellent une réflexion éthique globale. Car c’est la question de l’orientation que nous souhaitons donner au développement de nos sociétés qui est en jeu. A cet égard, nous pourrons nous questionner sur la production de sens qui semble être à l’œuvre lorsque les technologies deviennent l’enjeu d’appropriations esthétiques.
Comment interpréter philosophiquement et sociologiquement les dynamiques qui  se tissent aujourd’hui entre ingénieurs, artistes et designers ? Quelle part d’imaginaire fait irruption dans la conception des objets techniques ? En quoi enfin le vivre-ensemble peut-il être touché par de tels agencements de création ?
Retrouver le séminaire sur Twitter #semISTD
Le blog de référence du séminaire http://wireles.wp.institut-telecom.fr
Le contexte scientifique
Les acteurs du développement technologique ne peuvent plus faire l’économie d’une réflexion sur leurs propres motivations, leurs objectifs et sur les impacts sociétaux et culturels de leur activité. Le mouvement initié il y a plusieurs années intensifiant le dialogue entre les disciplines, notamment entre les sciences dites « dures » et les sciences humaines et sociales (SHS),  est appelé à s’accentuer.
Ces dimensions sont clairement identifiées, en France, notamment au sein du CRI (EA 610) : Centre de Recherche sur l’Imaginaire (Université Stendhal-Grenoble III) : http://w3.u-grenoble3.fr/cri/spip/, du GRESEC (EA 608) : Groupe de Recherche sur les Enjeux de la Communication à l’Institut de la Communication et des Médias (Université Stendhal-Grenoble III) : http://w3.u-grenoble3.fr/gresec/ et de la chaire « Modélisation des imaginaires » (Télécom ParisTech / Université de Rennes II) : http://imaginaires.telecom-paristech.fr/
Ainsi qu’à l’étranger, au NT2 : Nouvelles Technologies Nouvelles Textualités (Université du Québec à Montréal) : http://nt2.uqam.ca/
Séminaire de recherche organisé par :
L’Equipe de recherche « Ethique, Technologies, Organisations, Société » (ETOS) de l’Institut Télécom (Télécom Ecole de Management) : http://institut-telecom.fr/
En collaboration avec :