Retour sur la création de bornes d’arcade au Lycée Auguste Perret 

 

Dans le cadre du CREAC et du projet “Qu’est ce qu’on fabrique ensemble ?” initié durant l’année scolaire 2018 – 2019 par SIANA et pour une durée de trois ans, les élèves de 1ère année Bac Pro Menuiserie du lycée professionnel Auguste Perret d’Evry-Courcouronnes se sont investis dans un projet d’éducation artistique et culturelle d’envergure.

Ils se sont intéressés aux jeux vidéo et plus particulièrement aux bornes d’arcade. Après des visites d’expositions, la visite de l’entrepôt des Coin-Op Legacy, des rencontres avec des artistes et des temps de création, ils ont ainsi repris depuis le mois de septembre 2020 la construction des bornes d’arcade. 

Pour cette réalisation, les élèves sont encadrés par un professeur, sous la supervision de Thomas Mamaï, vice-président et fondateur de l’association Coin-Op Legacy.

 

 

Dans le cadre de ce projet, Siana a interviewé Armelle Chéenne, professeure documentaliste au Lycée Professionnel Auguste Perret à Evry qui coordonne le projet au sein du Lycée.

 

Siana : Pouvez-vous nous parler de ce projet ? En quoi consiste t-il ?

 

Armelle : Aujourd’hui les élèves de 1ère année Bac Pro Menuiserie, travaillent sur les bornes d’arcade.  C’est un projet qui a été initié il y a deux ans et qu’ils reprennent à la suite de la classe de l’année dernière. La classe est divisée en deux groupes, donc il y a une douzaine d’élèves qui travaillent sur les bornes.

 

Siana : Quand est-ce que cette classe a commencé à travailler sur ce projet ?

 

Armelle : Cette classe-ci a commencé le projet en septembre, mais le projet a débuté il y a deux ans en 2018. 

C’est un projet qui se déroule dans le cadre d’un CREAC, avec le financement de la région Ile-de-France; trois établissements sont sur ce projet qui s’appelle “Ce qui nous lie…Qu’est ce qu’on fabrique ensemble ?”. Donc il y a le Lycée Auguste Perret, la Faculté des Métiers et le Lycée Jacques Prévert de Combs-la-Ville. 

C’est un projet sur trois ans, on est dans la dernière année, avec la finalisation du projet, la réalisation des bornes d’arcade, la création d’un escape game pour une classe.. Il y a aussi une autre classe qui est engagée sur ce projet et qui fait plutôt la partie documentation, donc ils ont eu l’année dernière des ateliers pour prendre des photos, faire des articles, de montage vidéo et des interviews. L’escape game sera repris au mois d’avril (si tout va bien), et Siana travaille sur un projet d’exposition des bornes.

 

Nous avons également interviewé Thomas Mamaï, vice-président de Coin-Op Legacy concernant la réalisation de ces bornes.

 

Siana : Bonjour, pouvez-vous nous présenter votre association ?

 

Thomas : Bonjour je suis Thomas Mamaï, un des fondateurs de Coin-Op Legacy, qui est une association qui préserve les jeux vidéo datant des années 80 : Coin-op veut dire arcade, Legacy c’est héritage. J’en suis le vice-président, je suis également un grand collectionneur et j’aime aussi partager ma passion, le but c’est éventuellement de partager ces vieux jeux vidéos des années 80 par le biais des écoles, par le biais des démonstrations, des joueurs. C’est cela le but de cette association dont on est plusieurs passionnés à la faire vivre.

 

Ce projet a démarré il y a plusieurs années. Je suis fils d’exploitant, donc enfant j’ai baigné dans l’arcade, et du coup, ça m’a affecté plus que les autres. J’avais envie de rejouer à ces jeux qu’il y avait chez ma grand-mère. Quand j’ai commencé à essayer de les récupérer, je me suis aperçu qu’ils étaient tous cassés et de là qu’est parti le projet de les restaurer. Après on a monté une association pour pouvoir préserver ces machines, puis on a commencé notre travail pour pouvoir refaire les bois, le côté électronique, et faire revivre ces bornes d’époque.  

 

Siana : Comment s’est monté le partenariat avec le Lycée ? 

 

Thomas : C’est Siana qui a fait la mise en relation. Le Lycée avait découvert des bornes dans une exposition, et ils nous avaient repérés sur les réseaux sociaux. Dans le cadre du projet CREAC de Siana, nous sommes venus faire des démonstrations au Lycée, on y a exposé des bornes, et on a rencontré les enseignants en menuiserie qui avaient une demande pour fabriquer une borne d’arcade. Pour moi, fabriquer un jeu d’arcade qui n’a jamais existé ne me semblait pas suffisant, ma problématique étant dans la sauvegarde d’un patrimoine. J’ai donc proposé de refaire une borne d’arcade qui existe déjà mais qui était cassée.

 

Siana : Qu’avez-vous prévu de faire des bornes qui seront fabriquées ?

 

Thomas : Nous essayons de monter un futur musée, nous avons déjà plus d’une centaine de machines, et ça me ferait très plaisir de pouvoir les finaliser et les montrer au public.

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